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mer. 9 juin 2021

Sport émotion 2021 : portraits de grands sportifs hérouvillais

Sport

Hérouville Saint-Clair fait la promotion du sport depuis plusieurs années, pour sensibiliser aux bénéfices d'une pratique du sport régulière. Depuis quelques jours, la Ville affiche des portraits de sportifs hérouvillais de haut niveau.

Contact

Service des sports Ville d'Hérouville Saint-Clair

Tél. 02 31 45 32 74
 

2016, 2019, 2021... en route vers 2024

« Sport émotion » a débuté en 2016 avec des visuels figurant l'idée que le rêve de devenir athlète pouvait émerger dans le parcours de chaque enfant et l'aider à se projeter dans l'avenir.

En 2019 ont été mis en lumière des compétiteurs hérouvillais aux profils variés :

  • Noah THIMALON, joueur de l'équipe U 15 du Volley Club Hérouville
  • Samir ALLA, international de Futsal du club Hérouville Futsal
  • Youri KAMARA, basketteur de l'équipe de pré national d'Hérouville Basket
  • Lyna BENKHADDA, internationale féminine de water-polo du Club des Marsouins

En 2021, c'est au tour de : 

  • Privel HINKATI international béninois d'aviron et Hérouvillais qui participera cet été aux Jeux Olympiques de Tokyo
  • Mohamed AICHE boxeur professionnel originaire d'Hérouville
  • Julie LAISNEY joueuse de tennis de l'équipe de pré national de l’ELSH (espace loisirs sportif Hérouvillais)
  • Johann BIREE athlète paralympique, multiple médaillé aux championnats de France en athlétisme du club SC Hérouville athlétisme
  • Baptiste CUREAU judoka Hérouvillais représentant l'équipe de France

Découvrez leurs parcours et motivations : 

Privel Hinkati : le goût du challenge

Privel est un des 30 meilleurs rameurs mondiaux. Sous les couleurs du Bénin, il a décroché sa qualification pour les Jeux Olympiques de Tokyo qui se déroulent cet été. Agé de 32 ans il a grandi à Hérouville Saint-Clair, au Grand Parc.

Comment avez-vous choisi l’aviron ?
J’étais un enfant à la fois studieux et joueur. Ma première pratique sportive a été le taekwondo dès l’âge de 7 ans ; j’ai également fait de l’athlétisme par le biais de la MJC d’Hérouville.À l’âge de 14 ans, à l’occasion d’un séjour sportif, j’ai découvert l’aviron. J’étais plutôt doué et on m’a conseillé de persévérer dans cette discipline. J’ai rapidement atteint le haut-niveau de la compétition : au bout d’un an de pratique j’étais qualifié pour les championnats de France.

Les Jeux Olympiques et vous, c’est une longue histoire…
J’ai tout fait pour y assister dès mon plus jeune âge. La compétition sportive me passionne, j’ai le goût du challenge ! À l’adolescence, j’ai créé avec des amis et ma sœur une association pour récolter des fonds pour aller aux JO d’Athènes en 2004, et la Ville nous a aidés. Le voyage a pu se faire mais pas pour tout le monde. J’ai cédé ma place mais cela n’était que partie remise ! J’ai à nouveau été soutenu par la ville pour pouvoir me rendre aux Jeux de Pékin en 2008 ! Au cours des deux semaines de compétition, j’ai filmé les épreuves. Au total, je suis resté un mois en Chine pour découvrir le pays et sa culture aussi. C’est en me rendant aux JO de Londres en 2012 que j’ai eu le déclic : il fallait que la prochaine fois, je participe en tant qu’athlète !

Pour participer aux JO, vous avez dû faire un choix important…
Oui. Le choix n’a pas été facile de concourir soit pour la France, soit pour le Bénin puisque j’ai les deux nationalités.J’ai choisi de représenter le Bénin parce que c’est un pays où la pratique sportive est peu développée et où ma participation pouvait susciter des vocations. J’ai effectué les démarches nécessaires et j’ai participé sous les couleurs du Bénin à la coupe du monde 2015 sur le lac d'Aiguebelette à Chambéry.Cet été, aux JO de Tokyo, je vais avoir la chance de disputer en individuel une épreuve de 2000 mètres. Des surprises sont à prévoir car la crise sanitaire a bousculé les entrainements et les compétitions.

En dehors de l’aviron, quelle est votre activité professionnelle ?
Je suis ingénieur informatique à Caen. J’ai réussi à parfaitement concilier sport de haut niveau, études et pratique professionnelle.

Un conseil pour donner envie de pratiquer l’aviron ?
C’est un sport à essayer ! Il est plus complexe qu’on ne l’imagine au premier abord, Il faut notamment bien maîtriser l’équilibre !L’aviron peut se pratiquer en individuel mais aussi en collectif. Comme tout sport pratiqué à haut niveau, il exige une grande détermination et un sens de l’abnégation.

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Mohamed Aiche : la boxe pour se trouver et avancer

Mohamed est un boxeur poids moyen de 31 ans qui a grandi à Hérouville Saint-Clair. Il s'est fait un nom dans la boxe en Normandie en gagnant le championnat amateur, puis il a participé aux championnats interrégionaux. Son ambition est désormais de participer aux championnats de France.

Comment avez-vous choisi la boxe ?
J'étais un enfant difficile. L’école, c'était compliqué pour moi, je n'arrivais pas à canaliser mon agressivité, mon énergie, j’étais incontrôlable. J’ai pratiqué de nombreux sports, dont le judo, le foot, le karaté, le taekwondo. Et puis un jour, alors que j'accompagnais un copain à la salle de sport de la Fonderie, j'ai découvert la boxe ! J'avais 13 ans. J'ai eu un sentiment d'évidence, il y a tout de suite eu une alchimie avec les coachs, on m'a pris en charge individuellement, ça changeait tout.

Que vous a apporté la pratique de la boxe ?
La boxe est un sport très complet qui permet de travailler à la fois le cardio et la masse musculaire. Elle m’a permis d’utiliser positivement mon énergie. La boxe a été pour moi un moyen d’expression, un outil pour se poser les bonnes questions… elle m’a évité la dérive et m’a stabilisé. En pratiquant la boxe, j’ai appris à me connaître, j’ai partagé des moments solidaires. Ma famille, notamment ma mère, ont toujours soutenu mon envie, c’est important.

En dehors de la boxe, quelle est votre activité ?
Au niveau où j’évolue, on ne peut pas vivre de la boxe. Après un passage dans le Nord de la France où je suis passé pro, je suis désormais de retour à Hérouville, je travaille en tant qu’éducateur sportif au SCH Foot, j’interviens auprès d’enfants chez qui je retrouve parfois les risques de débordement que j’ai connus. L’enfant que j’étais m’aide à les comprendre pour mieux les accompagner.

Quelles sont vos ambitions sportives ?
Il y a 4 ans, j’ai rencontré un entraineur en musculation, Maxime Demantis. Il m’a permis de progresser. En deux mois, j’ai acquis la détermination indispensable aux athlètes ! Aujourd’hui, je cherche à combattre le plus souvent possible (avec la crise sanitaire, ça n’a pas été simple cette année). Mon ambition est d’atteindre le niveau des championnats de France.

Un conseil pour donner envie de pratiquer la boxe ?
Je ne peux que faire l’apologie de la boxe, c’est un sport à la fois individuel et collectif. On est confronté à soi-même, on lutte pour dépasser ses propres limites, au quotidien, on applique une hygiène de vie très stricte, mais tout cela n’est possible qu’avec le soutien du collectif d’entrainement, où l’entraide est très présente.

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Julie Laisney : le tennis pour l’esprit fairplay

Julie est capitaine de l'équipe 1 de l'ELSH, qualifiée pour les divisions pré nationales. Elle pratique le tennis depuis son plus jeune âge, elle l'a découvert dans une cité du Havre. Elle apprécie tout particulièrement l'esprit fairplay de cette discipline sportive.

Comment avez-vous découvert le tennis ?
Ma pratique du tennis ne vient pas d'une tradition familiale ! J'ai grandi dans les quartiers populaires du Havre. Lorsque j'avais 5 ou 6 ans, je me suis mise à envoyer des balles sur le mur de l'immeuble de ma nourrice qui avait des raquettes chez elle. C'était peu de temps après la victoire de Yannick Noah en 1983 à Roland-Garros. A cette époque, des opérations de détections de talents dans les quartiers populaires étaient régulièrement menées par la Fédération Française et la Ligue de Normandie. J'ai eu la chance d'être repérée, ce qui m'a permis de pratiquer une année complète de tennis gratuitement. A l'adolescence, j'ai atteint le niveau de 3e division nationale dans ma catégorie. C'est parti comme ça, j'ai juste arrêté pendant quelques années d'études. Dès que j'ai trouvé un travail à Caen, j'ai cherché un club dans lequel je pourrai me sentir bien : l'ELSH a répondu à mes attentes en terme d'accueil, d'ambiance, d'ouverture à tous les publics et d'équipement.

Qu'appréciez-vous particulièrement dans la pratique du tennis ?
Je ne recherche pas la performance à tout prix. Mon plaisir réside beaucoup dans les moments partagés avec mon équipe lors des entrainements et des compétitions. J'apprécie aussi l'esprit fairplay du tennis : c'est un sport où la loyauté et le respect de l'adversaire sont des valeurs essentielles. J'en aime aussi l'esthétique. Il n'a pas l'image d'un sport démocratique parce qu'il nécessite un équipement individuel qui peut coûter cher mais par la constitution d'équipes et la vie du club, il a une dimension collective qui me plait particulièrement.
Faire partie de l'ELSH est la garantie d'une vie sociale riche pour qui veut s'y impliquer, notamment par du bénévolat. Le tennis est aussi un sport intergénérationnel qu'on peut pratiquer à tout âge. On peut jouer contre un adversaire qui est (beaucoup) plus âgé ou plus jeune que soi.

Y a-t-il des interactions entre votre pratique sportive et votre activité professionnelle ?
Je travaille dans le secteur culturel et j'apprécie la complémentarité. La culture et le sport m'apportent tout autant l'un que l'autre. Le tennis est un sport exigeant et complet qui demande de la concentration et de la persévérance, il permet de renforcer son mental, de travailler sa tactique, son élégance vis-à-vis de l'adversaire aussi. C'est un travail sur soi dont je ressens bien évidemment les bénéfices dans mon activité professionnelle.

Un conseil pour donner envie de pratiquer tennis ?
Il ne faut pas s'arrêter aux clichés élitistes. C'est un sport pour tous qui est devenu beaucoup plus accessible qu'il ne l'a été, notamment grâce à l'évolution de l'équipement. Les raquettes sont plus légères, plus adaptées. Et chacun peut se fixer un objectif adapté à son profil et ses envies. Je conseille aux jeunes de se renseigner auprès de l'ELSH à Montmorency : le tennis est formateur et éducatif, il est bénéfique au niveau physique et mental et pour la vie sociale.

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Johann Birée : le sport pour élargir le champ des possibles

À 37 ans, Johann se distingue dans les compétitions handisports de haut niveau. Dès son plus jeune âge, il a été attiré par le sport. Cette pratique sportive l’a aidé à surmonter l’épreuve du handicap qui a fait irruption dans sa vie d’enfant suite à un accident de voiture.

Que représente le sport dans votre vie ?
Le sport a toujours été essentiel dans ma vie, j’ai commencé le rugby à 4 ans ! Je suis né valide. A l’âge de 8 ans, un accident de la route a changé le cours de ma vie. J’ai été dans le coma un mois puis les médecins m’ont dit que j’avais une chance minime de remarcher un jour, j’étais désormais hémiplégique. J’ai subi plusieurs lourdes opérations, et j’ai fait beaucoup de rééducation. Heureusement, j’étais très entouré, j’ai bénéficié d’un soutien familial et amical énorme, notamment de la part des copains de sport. Les valeurs du rugby m’ont donné la motivation et la force de m’en sortir. Au bout de quelques mois, j’ai pu retourner à l’école presque normalement. Mais j’y ai subi du harcèlement de la part d’élèves, ce qui m’a profondément marqué. Plus tard, alors que j’hésitais dans mes orientations professionnelles, j’ai souffert de discrimination professionnelle, toujours en lien avec mon handicap.
En 2009, le monde du sport m’a tendu la main une nouvelle fois ! Je suis devenu éducateur sportif au club de rugby d’Hérouville, une expérience formidable. Ensuite, j’ai voulu créer ma propre entreprise mais des problèmes de santé m’ont empêché de la développer. Je continuais néanmoins à faire du sport autant que je le pouvais. Mais les disciplines que j’avais aimées n’était plus envisageables…

Vous avez donc décidé de vous tourner vers la compétition handisport ?
Oui et cela a été un virage bénéfique. La force athlétique (développé couché) répondait à mes envies et mes capacités : j’ai rapidement progressé pour pouvoir participer en 2014 au championnat de France de ma catégorie. En 2015, j’ai décroché 2 titres supplémentaires. J’ai eu la chance de faire un stage avec l’équipe de France, cela reste un excellent souvenir. J’ai continué à participer à des compétitions, notamment aux championnats d’Europe à Berck. En 2019, j’ai eu une nouvelle expérience sportive avec l’athlétisme. Mon aisance au lancer de poids m’a permis de me classer 5e Français, puis j’ai été vice-champion de France en javelot et j’ai obtenu un record national au disque.
Je suis actuellement sur une liste d’attente pour être classé au niveau international. Et je suis ambassadeur Sport et Handicap depuis 2016.

De quelle manière le sport vous a-t-il aidé à vivre avec votre handicap ?
Le chemin a été long, parfois très difficile. J’apprécie chaque avancée, chaque découverte, chaque victoire. La pratique sportive intensive permet de se forger un mental pour supporter autrement les épreuves de la vie… Les valeurs de partage et de solidarité dans les milieux du sport sont précieuses. Le sport aide à la résilience. Je précise aussi que je pratique le sport pour le plaisir qu’il procure !

Quels messages souhaitez-vous passer aux jeunes ?
Je souhaite dire aux jeunes que l’activité sportive apporte beaucoup de bénéfices pour se forger un corps et un mental solides, et pour le public handicapé, je conseille évidemment de s’engager dans la pratique sportive pour élargir le champ de ses possibles. Je veux aussi leur dire que je suis engagé dans la lutte contre le harcèlement scolaire ; je l’ai vécu et je sais de quoi je parle ; c’est à ce titre que j’interviens dans les écoles avec Laurence Dumont.

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Photographies de Laurent Besnehard - Droits réservés

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